Voilà un an que je suis devenue auteur et entrepreneur. En novembre 2016, j'ai en effet quitté le salariat pour me dédier entièrement à ma passion pour l'écriture...
Pour vous aujourd'hui dans cet article je reviens sur tout ce que cette première année en tant qu'auteur et entrepreneur m'a apporté. Je ne suis pas là pour vous encourager à quitter le salariat, mais pour vous montrer le champ des possibles... Et vous offrir, peut-être une source d'inspiration entrepreneuriale si un jour vous souhaitez vivre de vos romans. 😉
Bref retour sur mes débuts
J'étais salariée quand je me suis lancée dans l'auto-édition en octobre 2015 avec la publication d'Au-delà des tours. Ce n'était pas facile de tout gérer et de mettre en place les bonnes stratégies pour promouvoir mes livres. Pour autant, avec beaucoup d'organisation et de la motivation, j'y parvenais.
Dans un coin de ma tête, je savais que cette situation compliquée (salariat et auto-édition) était temporaire. En effet, le salariat ne me convenait plus. J'ai donc pris le temps de me préparer, financièrement et mentalement au grand saut... que j'ai fini par faire en novembre 2016.
Aujourd'hui, être auteur à temps plein m'offre une vie totalement différente. Je suis épanouie, maître de mon destin. L'écriture est ma passion et l'auto-édition de mes romans n'est plus un simple hobby : c'est un travail à temps plein. Je souhaite en effet en vivre, et pour cela, réfléchir comme une entreprise.
Alors ? Quel est le bilan de cette première année en tant qu'auteur-entrepreneur ? A-t-elle été à la hauteur de mes attentes ? Je vous en dis plus dès maintenant ! (bon à savoir : vous pouvez retrouvez tous mes chiffres en auto-édition sur cette page)
Petite parenthèse
Je profite d'une brève parenthèse sur ce sujet de l'entreprise. Je parle beaucoup sur ce blog de vivre de ses romans, de chiffres, de ventes, de rentabilité. Ce ne sont pas des gros mots, et ce n'est pas incompatible avec la passion d'écrire.
Je suis devenue auteur et entrepreneur mais je conserve des valeurs et des principes. Tout particulièrement l'éthique et la sincérité. Je ne vends donc pas du rêve à mes lecteurs ou sur ce blog.
J'écris toujours, et avant tout, par plaisir, pour passer un message qui me tient à coeur. Et je n'écris pas pour vendre et je conserverai donc mon style même s'il est moins vendeur qu'un autre.
L'indépendance, dans tous les sens du terme !
L'indépendance selon moi, c'est retrouver sa liberté. C'est pour cette raison que je suis devenue auteur et entrepreneur. J'aurais pu continuer à m'auto-éditer en étant toujours salariée, mais je n'avais pas la liberté que je souhaitais dans ma vie. Et très rapidement après avoir quitté mon boulot, j'ai retrouvé cette liberté de vivre, simplement.
Liberté de travailler où je veux...
Je peux déjà profiter de ce bonheur simple de travailler chez moi. Plus besoin de faire 2h de transport en commun et de supporter des collègues, parfois chiants. Je pourrais même passer ma journée en pyjama mais je ne le fais pas car je suis en couple.
Il y a la maison... mais je pourrais travailler n'importe où tant que j'ai une connexion Wifi. En juin, j'ai ainsi pris des vacances au bord de la mer mais j'avais la sortie de mon 3e roman à préparer. Alors je prenais quelques heures le matin pour avancer. Là sur une terrasse ensoleillée, prête à partir à la plage, je pouvais travailler en toute quiétude.
Cette dernière année, j'ai donc renoué avec ce plaisir d'être chez soi pour travailler... et aussi de le faire à mon rythme...
Liberté de travailler quand je veux...
Plus de patron pour m'imposer mes horaires et mes vacances. Je bosse quand je veux. S'il y a un rayon de soleil et que j'ai une forte envie de gambader dans les bois, alors rien ne m'en empêche. Si soudain, ma famille ou un ami a besoin de moi, je peux foncer sur la route sans donner de préavis...
... Mais détrompez-vous ! Oui, je travaille quand je veux, mais j'ai une entreprise, des projets et des objectifs à atteindre. Maintenant que je suis auteur et entrepreneur, je dois bosser d'autant plus dur.
Dès les premières semaines de ma nouvelle vie, j'ai donc instauré une routine d'entrepreneur pour donner un cadre à mes journées (lisez l'article dans le lien pour en savoir plus !). La seule différence c'est que si j'ai un peu de mal à me lever, personne ne m'en voudra de grappiller trente minute de sommeil. 😉
J'ai 3 agendas pour organiser mon temps : à la journée, à la semaine et à l'année !
Remplacer mon salaire
En devenant auteur et entrepreneur, j'ai décidé que mon activité d'écrivain serait ma source principale de revenu... Un challenge risqué mais qui a aussi des bénéfices. En effet, me lancer à temps plein dans l'auto-édition m'a permis :
- tout d'abord d'avoir plus de recul sur les choses qu'il était possible de faire pour promouvoir mes romans.
- et ensuite, d'avoir plus de temps - et d'énergie - pour tester et concrétiser mes différentes idées.
Les choses vont donc beaucoup plus vites quant on s'y consacre à 100% et générer un revenu est "plus facile".
Dans cette partie, je reviens pour vous sur les opportunités de cette première année d'auteur-entrepreneur. Peut-être cela vous donnera des idées pour la promotion de vos livres, même si vous êtes salarié. 🙂
Aparté
Je tiens à préciser une nouvelle fois, qu'ici, il s'agit de ma propre expérience. Quand je parle de "remplacer son salaire" ou même de "vivre de ses romans", j'ai bien conscience qu'en termes de chiffres, cela dépend de la situation de chacun.
J'expose donc ici mes stratégies pour remplacer mon salaire (disons, faire un SMIC) et cela ne concerne que moi, je n'ai pas la prétention de dire que ça sera suffisant pour tout le monde. 🙂
Auteur et entrepreneur : de nouvelles opportunités pour vivre de ses romans...
Si j'étais restée salariée, il y a des choses que je n'aurai jamais osé faire. Je me serai cachée derrière des excuses de temps, d'argent... Et j'aurai continuer à brasser de l'air sans vraiment faire avancer mes projets.
La liberté de temps acquise et la pression financière m'ont aujourd'hui poussée à me surpasser et à voir plus loin. En 2017, j'ai ainsi établi deux grandes stratégies qui m'ont permis de faire grandir mon lectorat... et donc de commencer à remplacer mon salaire.
1 - Les séances de dédicaces
Je vous en parle en long, en large et en travers dans une série de 4 articles, mais c'est l'une des meilleures choses qui me soit arrivée ! J'ai commencé à faire des séances de dédicace au mois de mars 2017, alors que je n'avais jamais osé me lancer...
Finalement, aujourd'hui ces dédicaces représentent 50% de mes revenus. Je vous invite à découvrir en toute transparence l'évolution de mes chiffres sur cette page : Vivre de ses romans, en chiffres.
J'ai bien conscience que pour certains auteurs mes ventes sont impressionnantes (20 livres en moyenne par dédicace)... Mais vous savez, au début, je pensais qu'Au-delà des tours était invendable (trop sombre, trop brutal, trop je ne sais quoi...).
Finalement, à force d'essayer, de tester, j'ai trouvé les bons mots pour convaincre les lecteurs de lire mes livres, sans sur-vendre, sans mentir. On me l'a dit à deux reprises le week-end dernier "on sent votre passion et vous le faites avec tellement de naturel, ça donne juste envie de vous découvrir !".
Voilà. Ce n'était pas naturel au départ, mais j'ai appris. Et surtout, je suis restée sincère dans ma démarche et je prends beaucoup de plaisir lors des dédicaces.
Petite note :L'année prochaine, j'aimerai beaucoup proposer une formation à tous les auteurs qui souhaitent faire des dédicaces et améliorer leurs ventes. Si ça vous intéresse, vous pouvez vous exprimer dans ce petit questionnaire en cliquant sur le lien).
2 - La sortie de mon troisième roman
Comme je vous le disais, j'ai pu prendre du recul sur ma première année en auto-édition... et j'ai donc appris de mes erreurs et particulièrement sur la sortie de mes deux précédents romans.
Pour la sortie de L'espoir au corps, j'ai voulu mettre en application tout ce que j'avais appris et me donner à fond. Pendant 3 mois, j'ai eu la tête dans le guidon, j'ai jonglé avec mille idées et choses à faire... (pour en savoir plus, c'est ici : Organiser le lancement de son livre)
Aujourd'hui, c'est un véritable succès (à mon échelle bien sûr, pas à celle de Musso ou Levy !). Deux mois après sa sortie L'espoir au corps compte déjà 2 700 lecteurs, 62 commentaires sur Amazon, deux émissions radios... (alors qu'Au-delà des tours compte 350 lecteurs après deux ans, et Débolis Héyavé 100 après un an !).
Le succès de L'espoir au corps est en grande partie grâce à Amazon (2 600 lecteurs en numérique) et c'est aussi une surprise, même si j'ai beaucoup travaillé pour ça. 🙂 Et vous vous en doutez, cela a un impact non négligeable sur mes revenus d'auteur-entrepreneur depuis le mois de septembre...
... et plus largement, de vivre de sa passion
Tout cela concerne directement la vente de mes romans et donc me permet de "vivre de mes romans". Même si les résultats sont très encourageants cette dernière année, cela ne me suffit pas encore pour obtenir ma fameuse liberté financière (cf. je l'ai obtenu en 2018 pour la première fois avec l'équivalent d'un SMIC par mois de revenus - voir l'article)
J'ai donc aussi mis en place des projets pour vivre plus largement de ma passion qu'est l'écriture. Parmi ces projets, il y a les animations sur le métier d'écrivain en maison de retraite et dans les écoles, avec également, l'encadrement d'atelier d'écriture.
C'est assez nouveau mais là aussi, les résultats sont là ! Donc il y a de forte chance que dans la prochaine année, je développe davantage ce type d'évènement. 🙂
Ici je ne vous cite que les 2 grands évènements qui ont constitué cette première année en tant qu'auteur et entrepreneur. Ce sont ces deux évènements (la découverte des dédicaces et la sortie de mon 3e roman) qui ont fait prendre un virage à 180° à ma carrière d'auteur.
Bien entendu, il y a eu d'autres petites choses et stratégies mises en place dont il est encore difficile de connaître la portée. Il y a par exemple, les contacts avec les médias et ces deux émissions radios que j'ai mentionnées. Si vous suivez ce blog, vous avez aussi entendu parler du référencement de mes romans auprès des librairies...
Ce que je retiens de cette première année d'indépendance et plus largement de l'auto-édition : chaque action est une graine qui un jour est susceptible de germer. Et pour avoir le plus grand nombre de jeunes pousses, il faut faire le plus grand nombre d'actions, et s'accrocher.
Tout est dit 🙂 J'espère que vous avez apprécié ce nouvel article bilan ? Ca pourrait être intéressant de le comparer au précédent, datant de janvier 2017 "Auto-édition : retour sur un an et demi de travail passionné".
« chaque action est une graine qui un jour est susceptible de germer. » Tout est dit dans cette phrase 😉
Bonjour Anaïs,
Je découvre ton blog en cherchant des infos, pour mieux me lancer dans ma première expérience d’auto-édition. Tous tes articles sont très précieux, donc merci infiniment !
Merci pour ce partage Anais ! On a attendu mais ça valait le coup… Lol. Tu as bien fait de t’écouter. Nous ne sommes pas des machines. Toujours plus de succès pour toi. A bientôt.