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Il y a des moments dans la vie où l’on sent que l’on a plus d’autres choix. C'est maintenant qu'il faut changer et reprendre les choses en mains coûte que coûte, quelles que soient les difficultés psychologiques, financières... Je me suis retrouvée dans l’un de ces moments fatidiques ! J’ai alors dû trouver le courage et la volonté de publier mon premier roman en parallèle à une thèse de virologie, qui ne se passait pas bien du tout !

Publier mon premier livre a d'abord été une soupape, puis l'auto-édition s'est transformée en une véritable solution sur le long terme. Pour devenir auteur à temps plein, pourtant, en parallèle à mon boulot, j'ai dû combattre mes peurs,  me surpasser un peu plus chaque jour et surtout, trouver du temps.

Peut-être que vous aussi, vous avez un travail en parallèle à votre passion pour l'écriture et vous vous demandez comment développer votre projet en auto-édition et j'espère que vous trouverez des réponses dans cet article, basé sur mon propre parcours.

Un besoin urgent de changement

Tout a commencé en mars 2015. Je venais d'entamer une thèse à Paris et, dès les premières semaines, les choses se sont très mal passées. Ce nouveau travail représentait tout ce que je détestais : absence de liberté d'expression et de prise de décision, contraintes horaires injustifiées, pressions psychologiques de la hiérarchie et j'en passe.

Dans une impasse dangereuse

Très vite, je me suis retrouvée dans un état psychologique très instable. À force de serrer les dents toute la journée, je rentrais le soir, tremblante de colère et de frustration. Je faisais beaucoup de sport pour évacuer et je ne dormais plus beaucoup. Parfois, je me retrouvais très déprimée, parce que je me sentais dans l'impasse. Au fil des semaines, j'ai essayé de me remettre en question, d'arranger la situation, mais les choses allaient de plus en plus mal au travail. J'avais la sensation que l'on ne m'écoutait pas, d'être incomprise et d'être la seule à vouloir faire des efforts pour améliorer les choses.

J'ai donc envisagé de démissionner, deux mois après le début de ma thèse. Plus encore, j'ai remis en question l'intégralité de ma carrière professionnelle. Il était encore temps de trouver une nouvelle thèse, mais était-ce cela que je voulais vraiment faire ? M'engager trois ans pour un diplôme dont je ne voyais pas vraiment l'utilité ? J'ai donc cherché d'autres types de travail, ingénieur essentiellement, mais là encore, je sentais que ça ne me correspondait pas.

Et si la solution était en dehors du salariat ?

Depuis notre séjour aux États-Unis (où j'ai travaillé entre 2013 et 2015),  mon conjoint parlait beaucoup de quitter le salariat et avait commencé à se former aux différentes alternatives. En revenant en France, nous nous étions donnés trois ans, le temps de ma thèse, pour changer de vie. La situation critique dans laquelle je me suis retrouvée a précipité nos plans. Peut-être était-ce maintenant qu'il fallait nous préparer ?

J'étais totalement perdue, alors mon conjoint a lancé cette idée : pourquoi ne pas prendre le temps, enfin, de me former et de créer quelque chose pour moi (et non pour mon patron) ? C'était le moment, un moyen de me relever de cet échec. Monter un projet allait me permettre de retrouver le moral, la motivation et ma combativité. Ça serait riche d'apprentissage, de challenge...

C'est ainsi que j'ai considéré l'auto-édition de mon premier roman... Mais vous vous en doutez, ça ne s'est pas fait sans difficulté !

Faire face aux blocages

J'écris depuis l'âge de douze ans et l'un des challenges de l'année 2014-2015 était que je mette enfin un point final à l'un des nombreux manuscrits. En effet, je n'avais jamais pensé à publier mes histoires. Elles étaient donc toutes quasi achevées, mais aucune n'était vraiment présentable. Début 2015, j'avais relevé le défi - une nouvelle fois lancé par mon conjoint - de terminer un roman. Alors que je commençais mon horrible thèse, j'avais des retours des premiers relecteurs, tous positifs et encourageants. C'est ainsi que l'auto-édition est apparu comme une solution pour quitter mon travail et reprendre ma vie en main... solution murmurée par mon conjoint. 😉

La reine des excuses

Devenir auteur indépendante n'était certainement pas une idée qui venait de moi, mais c'était une idée qui me plaisait ! Néanmoins, avant de me lancer, j'ai dû faire face à de nombreux blocages. J'étais déjà moralement dévastée par mon travail et j'étais de nature assez négative... J'avais donc de nombreuses excuses pour repousser le moment de m'y mettre !

Je pense que vous allez vous reconnaître ! J'étais une adepte des excuses en tout genre "Je..."

  • ‹‹ ... suis trop fatiguée ››
  • ‹‹ ... n'ai pas le temps ››
  • ‹‹ ... suis trop nulle ››
  • ‹‹ ... ne connais rien dans ce domaine ››
  • ‹‹ ... n'ai aucune idée de ce que je vais devoir faire ››

Pourtant, je sentais au fond de moi que l'auto-édition était l'occasion d'évoluer personnellement et d'aller au-delà de ces limitations personnelles. Lentement mais sûrement, je me suis donc mise au travail, sans me trouver d'excuses !

Faire sauter les barrières, pas à pas

Pour présenter mon roman et le vendre, je devais créer un site internet. Une sorte de vitrine où j'allais proposer mes écrits, les premiers chapitres gratuits, mais aussi des articles en lien avec l'écriture... J'ai donc suivi une formation sur le blogging et pas à pas, j'ai commencé à créer mon site, que vous pouvez découvrir ici : anaisw.com

Cela m’a demandé d’apprendre à maîtriser mes émotions ! Lorsque j’étais face à un problème technique, j’avais tendance à m’énerver et à baisser les bras, d’autant plus que mes journées au boulot étaient assez pénibles. Mon quota de patience était vraiment limité, mais à force de motivation, j’ai appris à rester zen en toutes circonstances.

Je me suis ainsi rendu compte que j’étais capable de faire des choses que je pensais jusque-là irréalisables. Oui, je pouvais apprendre à utiliser de nouveaux logiciels ! Et au final, oui, je pouvais créer mon propre site internet en 3 semaines, faire du marketing alors que je ne savais rien dans le domaine ! J’ai été très fière lorsque mon site fut officiellement ouvert en juin 2015, même si de nombreuses améliorations ont dû être apportées au fil du temps 🙂

Je partage plusieurs années d'expérience dans la création de site internet dans une formation, spécialement conçue pour les auteurs ! Cliquez sur l'image pour la découvrir :

Maintenant, je vous entends me dire : d'accord, c'est peut-être surmontable psychologiquement et techniquement, mais quand est-ce que j'ai trouvé le temps de faire tout ça, en parallèle à ma thèse ?

Allier le salariat à mon premier projet

Je vous le dis tout de suite, c'est une question d'organisation. Au début ça a été très dur, mais rapidement, plus je me surpassais, plus je trouvais des moyens de consacrer du temps et de l'énergie à ce projet qui me tenait  à cœur.  

Apprendre à dégager du temps

J'ai commencé par me lever un peu plus tôt le matin (entre 30 minutes et une heure), pour avoir le temps de réfléchir à un article, de lire quelques pages d'un livre ou de regarder une vidéo de formation. N'importe quoi qui me permettait d'avancer dans mon projet et de me donner le sourire pour le reste de la journée.

Pendant mes pauses, plutôt que de faire des sudokus ou d'être sur Facebook,  je continuais le travail à faire. Je cherchais sur internet des informations pour le formatage de mes livres ou la réalisation de mes couvertures, par exemple. Parfois, je prenais une feuille, et je m'octroyais le temps de réfléchir à un problème. Cela s'est révélé extrêmement positif. D'une part cela me permettait d'échapper quelques instants à la pression au travail, et d'une autre part, je continuais à progresser dans mon projet !

Avoir des enfants, c'est une excuse comme une autre !

Je vous entends encore protester comme mes collègues ‹‹ moi, je ne pourrais pas faire ça, avec les enfants ! ›› Je le conçois mais... c'est une excuse ! Je n'avais pas d'enfants au moment où j'étais salariée et entrepreneur débutante, pourtant, j'avais un million d'autres choses à faire en parallèle, aussi chronophage que les enfants ! Pour vous le prouver, en voici la liste :

✾ Notre investissement immobilier

Tout d’abord, de juillet à novembre 2015, mon conjoint et moi passions nos week-ends à droite et à gauche à la recherche d’un bien immobilier à acheter, dans l’optique d’investir pour notre futur changement de vie. Chercher des biens immobiliers sur internet, prévoir les visites, se déplacer prend énormément de temps. Nous avons trouvé notre bonheur en décembre, presque 6 mois après le début de nos recherches. Le processus d’achat et de demande de crédit s’est aussi montré plus intense que nous le pensions !

✾ Recherche d'un nouvel emploi

Ensuite, je n'allais pas m'éterniser dans cette thèse ! En janvier 2016, j'ai donc dû gérer ma démission, soit la rédaction d'un rapport interminable et de nombreuses pressions psychologiques. En parallèle, je cherchais un nouvel emploi. Cela veut dire parcourir des centaines d'annonces tous les matins, rédiger plusieurs lettres de motivation par jour et envoyer des candidatures tous les soirs. J'avais un mois pour trouver un nouveau boulot pour les 6 prochains mois. Ce travail alimentaire était nécessaire le temps de notre investissement immobilier et pour faire quelques économies supplémentaires avant notre grand départ du salariat 😉

✾ Déménagement et nouveau logement

Enfin, toujours en janvier 2016, une fois notre bien immobilier trouvé dans l'Essonne et ma démission posée, je me suis occupée avec Steven du déménagement et de la recherche d'un logement temporaire. Un mois pour dégoter un appart-hotel à proximité du travail de Steven et de notre future résidence principale... tout ça sans savoir où j'allais moi-même trouver du boulot : un vrai casse-tête !

Semaines après semaines, mois après mois, j'ai donc eu de nombreuses choses à faire en plus de mon projet d'auteur indépendante. Après la publication de mon premier livre "Au-delà des tours" en octobre 2015, être présente sur les réseaux sociaux et faire vivre mon site était capital. Je ne devais rien relâcher. Je passais le peu de temps qu'il me restait à rédiger des articles, faire vivre ma page Facebook, améliorer mon blog, contacter des chroniqueurs. Tout ça était nouveau pour moi et me demandait d'autant plus d'énergie.

Vous le voyez que rien n'est impossible ! Je n'avais pas d'enfants, mais c'était tout comme ! Les soirées avec mille choses à faire, dont certaines qui ne pouvaient pas attendre, j'ai connu 🙂 Cela ne m'a pas empêché de monter mon premier projet en étant toujours salariée.

Un seul et unique but : m'accomplir et apprendre de mes erreurs

Ce que j'ai vécu cette année, être entrepreneur tout en étant salariée, à une valeur inestimable d'un point de vue personnel. Tout en accumulant des connaissances techniques sur le blogging, marketing et autre, c'est surtout un apprentissage sur moi-même que cette aventure m'a permise. Mais que serait un apprentissage, sans leçon ?

En effet, en prenant du recul sur ce que j'ai vécu cette année, je pense qu'il y a une chose que j'aurais pu faire différemment : ce projet d'auto-édition était initialement influencé par mon conjoint.

J'ai donc pris beaucoup de temps à me « l'approprier ». Je ne savais pas exactement ce que je voulais transmettre comme message à travers mon blog, par exemple et j'ai pris des mois à tâtonner. Le mieux aurait été que j'ai une vision claire de mon projet dès le début : pour quoi faire ? Pour quel client ? Comment le réaliser ? Cela m'aurait économisé du temps et de l'énergie. Cette année, alors que je commence à m'investir dans de nouveau projet, je garde cela soigneusement en tête. Mon avantage cette fois-ci : je ne suis plus salariée !

Le mot de la fin 

Basé sur mon expérience personnelle, voici les points essentiels à retenir si on souhaite monter son premier projet en étant salarié :

1. Arrêter de se trouver des excuses

Si c'est le moment de changer de vie, alors il faut tout faire pour rendre ce changement possible ! Quitter le salariat si l'on n'est pas heureux et réaliser ses rêves ? Pourquoi pas ! Cela demande de la persévérance, du courage, de la patience, mais plus on va au-delà de nos peurs, plus cela devient facile ! 

Donc fini de se trouver des excuses. Si on est malheureux, il est temps de reprendre les choses en main : il faut prendre une décision ! Je vous recommande d'ailleurs cet article :

2. Limiter le superflu et s'organiser pour avoir plus de temps

C'est ce qui m'a le plus réussi : diminuer le temps consacrer à la télé, aux réseaux sociaux (hors usage professionnel)... Au départ c'est difficile. Quand on est malheureux, ce sont de bons moyens pour fuir la réalité. Mais comme souvent, une fois que nous sommes ‹‹ désintoxiqués ››, on trouve des choses bien plus intéressantes à faire ! Par exemple, se consacrer à son épanouissement personnel, sa formation...  Selon moi, ceci est valable que l'on monte son premier projet, ou non 🙂

Cet article pourrait vous intéresser pour vous aider à vous organiser :

Quitter "la routine" et instaurer des routines d'entrepreneur a changé notre vie !

Je pense qu'impliquer son entourage est très important. Demander 30 minutes de temps libre à son partenaire pour avoir le temps de se concentrer, ce n'est pas le fin du monde ! 30 minutes par jour, consacrées à un projet, ça semble peu, mais c'est toujours mieux que zéro. 

3. Faire les choses progressivement

J'en viens donc à ce dernier point : vous l'avez compris, pas besoin de quitter son travail demain pour changer de vie. Avec mon conjoint, cela nous a pris un an et demi avant de quitter définitivement le salariat ! Le plus important, c'est d'avoir un objectif clair sur ce que l'on souhaite accomplir et de réfléchir à la manière dont on va y parvenir : faut-il se former ? Lire des livres en sujet avec ses rêves est un excellent début ! Mon conjoint a passé deux ans à dévorer des livres sur le business et le développement personnel afin de faire céder ses propres blocages. 😉

Alors où que vous en soyez dans votre vie, quel que soit votre projet : avancez pas à pas vers sa réalisation ! Dans tout ce que nous entreprenons de nouveau aujourd'hui, c'est notre philosophie !


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A PROPOS D'ANAIS WEIBEL

Auteure auto-éditée depuis 2015, je vis de ma passion depuis 2018, avec un SMIC réalisé chaque mois grâce à la vente de mes romans. Aujourd’hui, je travaille à temps plein pour faire connaître mes livres et partage mon expérience et mes stratégies avec vous sur ce blog ! :D

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  • Bonjour,

    Je suis tout à fait d’accord avec vos remarques, qui sont valables d’ailleurs pour toute chose demandant du temps et de l’investissement.

    Quand on a envie de faire quelque chose, on s’en donne les moyens. C’est mieux que d’y rêver ou de se satisfaire de « et si… ».

    Cela passe nécessairement par de la volonté/motivation (arrêter de se chercher/trouver des excuses), une (ré)organisation et des choix (votre second point), et se donner du temps (le troisième).

    Pour ma part, je mène deux activités professionnelles de front et m’occupe de mes quatre enfants en bas âge (7 ans, 5 ans, 3 ans et 6 mois) à peu près 24/24h et souvent seul (mon épouse est sage-femme, donc souvent au travail la nuit et le week-end).

    Trouver du temps pour le sport (trois activités en ce qui me concerne) et les loisirs (dont l’écriture fait partie, même si je la considère de plus en plus comme un troisième métier^^) ne laisse aucun autre choix que de s’organiser et de limiter les « distractions » au strict minimum.

    Si on ne fait pas de concessions et qu’on ne fait pas preuve d’un minimum de rigueur en termes d’organisation (pas forcément planifier à tout va, mais au moins avoir une idée claire et précise de ce qu’on a prévu ; ça veut dire anticiper et faire ce qui doit être fait, même quand on a bien envie de ne pas le faire), on est vite monopolisé par le quotidien, qui ne nous laisse alors plus aucun créneau pour quoi que soit.

    Et obligation vitale : parvenir à garder un peu de temps pour soi, ce qui est sûrement le plus difficile avec quatre ogrillons qui vous sur-sollicitent en permanence, et sans négliger pour autant la vie de couple 😉

    Pas évident de trouver un équilibre satisfaisant pour tout le monde, sans se laisser dévorer par l’environnement.

    Comme le disait Antoine de Saint-Exupéry :
    « Faites que votre rêve dévore votre vie, afin que votre vie ne dévore pas votre rêve. »

    Ca résume assez bien le propos, n’est-ce pas ?

    • Oui ça résume très bien le propos !
      Je n’en parle pas dans mon article et vous avez soulevé des points importants : l’anticipation et le temps pour soi !

      Tout au long de votre message vous parlez en effet de concession et de mille et une activités, je trouve ça formidable si vous trouvez encore le temps pour vous.
      Je pense que c’est de loin le plus important lorsqu’on doit « enchaîner », même plus important que l’organisation. C’est en effet dans ces moments pour soi que l’on se ressource et que l’on (re) trouve l’énergie de continuer… et aussi le recul nécessaire pour anticiper.

      Merci d’avoir abordé ces deux sujets auxquels je n’avais pas pensé 🙂 Et la citation de Saint-Exupéry illustre très bien votre propos !

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