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Nous retrouvons aujourd’hui Marilyse Trécourt pour découvrir son d'auteur hybride, c'est-à-dire son parcours en auto-édition et en édition traditionnelle, afin de vous permettre de découvrir les différents parcours possibles et aussi l’état d’esprit pour tirer son épingle du jeu !


Ecouter l'audio de l'interiew :


La retranscription de l'interview :

Marilyse, est-ce que tu peux te présenter rapidement ?

Je suis effectivement ce qu’on appelle une auteur hybride, c’est-à-dire que j’ai des romans édités à compte d’éditeur - par des éditeurs nationaux - et aussi des livres autoédités. Je tiens à ce statut hybride parce que les deux me procurent des avantages auxquels je tiens.

Tu as commencé par l’autoédition ou par l’édition traditionnelle ? Tu as commencé quand ?

J’ai commencé en 2014, mais ce n’a pas été par choix, ça a plutôt été un concours de circonstances.

En fait, j’ai commencé à écrire mon premier roman par défi personnel un 1er janvier, et parallèlement j’ai suivi une formation sur les techniques d’écriture. À mi-chemin de cette formation, on nous a annoncé qu’il y avait un concours, dont l’échéance était deux ou trois mois plus tard.

Ce concours qui allait permettre au vainqueur d’être édité soit en édition traditionnelle soit en autoédition. Comme j’aime bien relever les défis, ça m’a interpellée ! Mais j’étais aussi complètement tétanisée. Je n’en étais même pas à la moitié du roman et il me restait un mois ou deux pour le terminer !

Mes amies m’ont encouragée. Elles m’ont dit : « On s’en fout, tu bosses jour et nuit s’il le faut, tu termines ce roman dans les temps ! » (rire)

J’ai donc bossé jour et nuit parce que je travaillais aussi à temps plein à cette époque-là.
J’ai envoyé mon roman fin mai en me disant « j’ai relevé le défi, c’est sûrement nul, je ne vais certainement pas gagner, mais qu’importe… » J’étais déjà contente d’avoir écrit un roman !

Et tu as gagné alors ?!

Oui ! C’était l’année de mes 40 ans, je suis partie à Bali pour fêter ça. J’étais dans un hôtel en haut d’une montagne et j’ai reçu un message de l’organisateur du concours qui me disait que j’étais l’une des lauréates du concours et que j’allais être autoéditée par Librinova.

Je ne m’y attendais absolument pas ! Et puis, l’autoédition en numérique, je n’y connaissais rien…

Pour en savoir plus sur Librinova, je vous invite Ă  lire cet article : Avis sur librinova : pour quoi ? Pour qui ?

Oui en 2014, l’autoédition commençait vraiment en France…

Aujourd’hui, ça devient commun, mais à cette époque-là clairement je ne lisais que des livres papier, l’idée de lire sur une tablette, c’était complètement étrange pour moi.

Donc, je suis tombée dans l’autoédition ! J’ai pris contact avec Librinova et en août 2014 mon livre « Au-delà des apparences » était disponible sur toutes les plateformes de vente en ligne. C’était très émouvant…

Qui a fait la couverture de ton premier roman, toi ou Librinova ?

J’ai la chance d’avoir un fils qui maîtrise Photoshop. Moi je n’y comprends rien ! J’ai trouvé l’image et le titre et il a réalisé la couverture. Il n’avait que 13 ans à l’époque (rire).

Quelles Ă©taient tes attentes sur ce premier roman ?

Je pensais qu’en vendre une vingtaine à mon groupe d’amis, ce serait déjà merveilleux !

J’avais bien vu ce petit paragraphe sur le site de Librinova qui disait que si on atteignait 1000 ventes, on pouvait obtenir un contrat d’agent (un agent vous représente auprès d’éditeurs)… Mais je me disais que 1000 ventes, c’était impossible ! J’ai donc écarté cette possibilité.

Et finalement, ton premier roman n’a été lu que par ton groupe d’amis ?

Non ! Quelques semaines après, l’une des cofondatrices de Librinova m’a proposé une promotion d’un mois sur Amazon. Mon livre allait être à 1,49€, au lieu de 2,99€… Sur le coup, j’ai pensé que, quand même, ce n’était pas cher pour un livre !

J’ai hésité, mais on m’a dit que c’était bien pour la visibilité, alors j’ai accepté. Finalement, c’est là que les choses ont vraiment décollé.

Mon premier roman a atteint 700 ventes en un mois, c’était complètement fou !

Tu arrives à savoir ce qui a fait décoller ton livre ? Tu penses que c’est la promo ou autre chose, comme la couverture, le résumé, les mots-clés… ?

La promo clairement, ça a apporté une meilleure visibilité. À l’époque en plus, c’était un peu moins la « guerre »… Après, le choix du titre, de la couverture et du résumé, ça y fait beaucoup. C’était certainement un roman dans l’air du temps, qui correspondait à ce moment-là à ce que les gens aimaient, sans que je le sache. J’ai donc du mal à l’expliquer, mais j’ai eu beaucoup de chance.

Cette réussite a changé ton état d’esprit par rapport ce que tu imaginais de l’autoédition à ce moment-là ?

Ça a tout changé ! C’était hallucinant, tout s’est passé tellement vite. J’ai déposé mon manuscrit en août et à la fin de l’année je devais être à 800 lecteurs. La cofondatrice m’a dit que mon roman avait du potentiel et m’a proposé d’entrer dans le programme d’agent, même si je n’avais pas encore les 1000 ventes.

Et tu as accepté ?

Bien sûr ! Ça a été très vite, puisque au Salon du livre de Paris, en mars 2015, j’ai eu l’occasion de rencontrer mon futur éditeur qui avait flashé sur mon roman. Il m’a proposé par la suite de l’éditer à compte d’éditeur…

Cette année-là était magique ! J’ai tout découvert et je ne m’imaginais pas que ça pouvait aller aussi vite, et avoir autant d’ampleur !

Tu as aussi participé à cette réussite, non ?

J’ai un peu aidé le dispositif effectivement, j’ai créé ma page auteur, j’ai fait ce qu’il fallait sur les réseaux sociaux parce que c’est mon métier, je travaille dans la communication.

C’est important de rappeler en effet qu’il y a toujours un travail de l’auteur derrière, qu’il soit autoédité ou édité.

Oui même à compte d’éditeur, tu as un travail à faire. Moi, j’accompagne toujours la communication de l’éditeur de manière très active, parce que j’aime ça et c’est intuitif. J’ai donc mis mon grain de sel dans la réussite de ce premier roman.

Du coup, tu étais en autoédition et assez rapidement tu t’es retrouvée avec ses propositions d’édition. Tu as tout de suite accepté d’être éditée ?

Oui, parce que c’était la finalité pour moi. Quelque part, j’avais besoin de la reconnaissance d’un vrai éditeur. Librinova appréciait mon roman, mais ce n’était pas un vrai éditeur, ce n’était pas son rôle de m’aider à améliorer mon roman.

Là, j’avais un vrai éditeur qui avait un regard plus acéré et plus critique et qui a accepté de prendre le risque d’éditer mon roman.

J’avais besoin de cette légitimité-là. Je n’avais pas cette volonté de m’enrichir, je savais que ce n’était pas forcément lucratif, mais imaginer mon livre dans toutes les librairies de France, c’était un mythe ! Ce que je voulais, c’était me faire connaître et me faire reconnaître en tant qu’auteur.

C’est pour ça que je n’ai pas hésité du tout, et puis les conditions étaient très favorables (rire) !

Ça s’est passé comme convenu par la suite ?

Oui, tout s’est très bien passé, très bon accueil de la part de « Harper Collins » qui s’appelait « Mosaïc » à l’époque. J’étais accompagnée lors des séances de dédicaces… C’était une très belle aventure.

Tu as changé d’éditeur depuis ?

Alors, mon premier roman est sorti en librairie, il s’est à peu près bien vendu… Ce n’était pas la cata… mais ce n’était pas non plus un best-seller. Au bout de deux ou trois ans, j’ai demandé à récupérer mes droits. Je l’ai remis en vente sur toutes les plateformes pour l’ebook et en papier sur Amazon uniquement.

Pour récupérer tes droits, ça n’a pas été difficile ?

Ça dépend des éditeurs. Pour moi, ça a été assez simple. J’ai la chance d’avoir un agent qui gère ce genre de démarches, il a dû trouver les mots et les arguments pour les récupérer.

Et puis, ce n’est pas forcément dans leur avantage de garder un auteur dans leur portefeuille, à partir du moment où les ventes s’essoufflent…

Les ventes n’étaient pas suffisantes pour eux, alors ?

C’était bien, mais peut-être que ça ne correspondait pas à leurs attentes. À partir de ce moment-là — c’est peut-être très manichéen ce que je vais dire — mais soit tu atteins le quota qu’ils avaient envisagé, soit tu ne l’atteins pas…

C’est assez cruel, parce que tu vois ton livre en librairie… Et trois mois après, il y a de nouvelles sorties qui arrivent, et au bout d’un moment tu ne vois plus ton livre dans les rayons…

Trois mois, ça passe très vite ! C’est assez violent.

Donc tu as eu envie de reprendre tes droits et de continuer par toi-même. Ça a changé quoi à la vie de tes livres… à ta perception de l’autoédition ?

Là, je parle surtout de ce premier livre et je n’ai repris mes droits que l’année dernière. Dans ce laps de temps, j’avais déjà écrit trois ou quatre autres livres autoédités qui sont ensuite passés en édition. Je navigue entre ces deux univers assez facilement.

Aujourd’hui tu as donc 7 livres, combien sont autoédités ou édités ?

Il y a « Au-delà des apparences » dont j’ai parlé, « Le Bon Dieu sans confession » qui devrait sortir chez Carnets Nord l’année prochaine, « Otage de ma mémoire » qui a été autoédité et édité ensuite chez Carnet Nord. « L’ombre du papillon » et « Et j’ai choisi de vivre » restent autoédités… et « Vise la lune et au-delà » qui lui a été directement édité chez Eyrolles. Le petit dernier « Une vie plus belle que mes rêves » sort début décembre…

Tu gardes toujours tes droits numériques quand tu passes en ME ? Car j’entends souvent dire que ça joue beaucoup financièrement.

Pas toujours ! Certains éditeurs n’acceptent pas… Ça dépend du roman, de la façon dont le partenariat s’est noué, de tout un tas de choses. Aujourd’hui, je dois approcher des 35 000 ventes en numérique, donc clairement j’ai fait beaucoup plus de vente en ebooks qu’en format papier. C’est donc beaucoup plus rémunérateur pour moi le numérique que le papier, pour l’instant. (rire)

La sortie de mon dernier livre me fait un peu réviser mon jugement, parce qu’il s’est très bien vendu et se vend toujours très bien en librairie.

Mais pour l’instant, c’est vrai que c’est plus facile pour un lecteur qui ne connaĂ®t pas l'auteur d’acheter un ebook Ă  3,99€ par exemple qu’un livre brochĂ© Ă  16€. L’investissement n’est pas le mĂŞme, « le risque » n’est pas le mĂŞme non plus. Les gens vont effectivement plus vers les ebooks pour des auteurs qui ne sont pas connus, un peu comme moi. 

Tu crois que le fait d’être éditée, ça booste tes ventes en numérique ? Par exemple, les lecteurs viennent en librairie, voient ton livre en tête de gondole, ils le notent et vont le chercher sur Amazon ? Ou c’est vraiment que tes livres autoédités qui se démarquent sur le numérique ?

Effectivement, la sortie de « Vise la lune et au-delà » paru chez Eyrolles a certainement généré des ventes sur mes livres précédents autoédités.

Ça a dû jouer en termes de légitimité. Les lecteurs se sont peut-être dit que j’étais éditée et que ce que j’écrivais devait être bien. Je le vois d’ailleurs en dédicaces, il y a une dame qui m’a demandé si j’étais connue et si j’étais passée à la Grande Librairie !

Donc effectivement, peut-être qu’il y a des gens qui ont besoin que l’auteur soit connu, reconnu et le fait de passer par un éditeur traditionnel, ça leur donne confiance ! (rire)

Du coup, tu disais qu’avant tu avais un travail de tous les jours, ce qui semble ne plus ĂŞtre le cas. Aujourd’hui, tu te dĂ©dies entièrement Ă  ta passion ou tu as juste changĂ© de travail? 

Ça fait plus d’un an que je suis en congé « création d’entreprise », car j’ai créé mon activité de coaching en communication éditoriale. Là, c’est la deuxième année que j’entame et je verrai l’année prochaine ce que je décide.

Tu as l’impression que tu pourrais être indépendante financièrement grâce à l’autoédition et à l’édition traditionnelle ?

Pour l’instant, c’est le cas, grâce à mon activité dont je viens de te parler.

Donc les deux ensemble. L’édition ou l’autoédition seule ne te permettrait pas d’être indépendante ?

Jusqu’à présent, mes revenus de l’édition, qu’elle soit indépendante ou à compte d’éditeur, me permettaient quand même de subvenir à mes besoins. L’année dernière, mes revenus de l’autoédition m’ont permis de prendre un premier congé. Maintenant, les deux activités me permettent de mettre du beurre dans les épinards !

Tu peux nous parler rapidement de cette seconde activité ? Elle est en lien avec le monde littéraire ou pas du tout ?

Je suis une professionnelle de communication. J’ai donc eu des facilités pour créer ma page, pour faire connaître mon livre…

Mais j’ai dû apprendre aussi ! Je ne te cache pas que quand j’ai fini mes études, les réseaux sociaux et internet étaient encore à ses balbutiements et j’apprends encore ces nouveaux codes, qui évoluent sans cesse.

Tout ce que j’ai appris, je le partage aujourd’hui avec les auteurs qui n’ont pas acquis ces techniques-là. Je propose ainsi à des auteurs de se faire connaître et de faire connaître leurs livres notamment sur les réseaux sociaux, de lancer leur roman, de communiquer plus efficacement…

C’est un peu compliqué pour des auteurs débutants, tout ce monde virtuel !

Pour découvrir le site de Marilyse Trécourt, cliquez sur ce lien !

J’ai une autre question à soulever qui est importante pour les auteurs… Quel état d’esprit faut-il avoir en tant qu’auteur d’après toi ?

Il faut être persévérant parce qu’on a de très belles surprises dans ce milieu-là. J’ai eu la chance d’avoir très belles surprises, comme je l’ai expliqué, mais aussi des déconvenues.

Clairement, il y a des choses qui se sont moins bien passées, des moments où les ventes chutent, où tu reçois un commentaire qui n’est pas forcément enthousiaste…

Donc si tu t’arrêtes à ce moment-là, c’est dommage parce que tu laisses passer ta chance.

Il faut aussi avoir un minimum de confiance en soi. Cette confiance, elle s’acquiert aussi, elle n’est pas forcément innée. Il faut continuer à y croire !

Même si on se décourage un jour, le lendemain matin on repart, on continue à écrire. Si les ventes chutent, un autre roman pourra toujours se vendre mieux.

Il faut continuer à y croire, c’est ça mon conseil, parce que c’est loin d’être simple pour tout le monde. Pour moi aussi aujourd’hui, ce n’est pas acquis. Je ne sais pas si mon prochain roman aura du succès. On ne sait jamais à l’avance.

Tu penses que toutes personnes qui écrivent peuvent se lancer dans l’auto-édition ? Où est-ce qu’il y a des prérequis ?

Je pense que c’est comme tout, si demain matin je décidais d’être coureuse de sprint — ce qui est clairement peu probable (rire) — je me formerais… je ne me présenterais pas aux JO comme ça !

C’est ce que j’ai fait. Entre 2010 et 2014, j’écrivais des nouvelles. J’ai participé à des concours, j’en ai gagné quelques-uns et ça m’a donné un peu confiance en moi.

Après, quand ce 1er janvier 2014 j’ai décidé d’écrire mon premier roman, je suis allée acheter des livres, j’ai pris des conseils à droite à gauche, je me suis inscrite à cette formation en ligne, j’ai regardé des vidéos sur internet… J’ai pu écrire ce premier roman et je l’ai travaillé. Je retravaille toujours mes livres, encore aujourd’hui avec mon septième roman…

Pour s’autoéditer, il faut donc se former, se renseigner, en permanence.

Oui ! C’est un vrai travail qui nécessite une formation, un apprentissage et une grande rigueur aussi. Ce n’est pas parce qu’on est un créatif, en écrivant des histoires, qu’on doit avoir une attitude bohème par rapport à ça.

Il faut être hyper rigoureux à partir du moment où on vend son livre, où des gens vont dépenser de l’argent pour nous lire. Il faut qu’il soit de qualité : la couverture et le titre bien sûr, mais aussi à l’intérieur. Le livre doit être quasiment irréprochable en termes d’orthographe et de syntaxe et même de ponctuation.

Pour moi, un livre qui se vend doit avoir un minimum de qualités. Si c’est quelque chose que je fais à l’arrache, alors je le fais gratuitement.

Et c’est important d’avoir des retours extérieurs justement, pour savoir si notre livre tient la route ou non  ! Au niveau de l’orthographe, grammaire… et du style sûrement aussi  !

C’est vrai, tu as raison. Le style c’est compliqué aussi, j’ai mon style, tu as certainement un style différent et ils sont tous valables ! Après il y a des choses qui sont un peu rédhibitoires quand le style est trop lourd, même si certaines personnes peuvent aimer…

Oui, c’est pour ça que c’est bien d’avoir des retours de lecteurs sérieux et qui s’engagent à faire un vrai compte rendu : c’est fluide ou non, est-ce que c’est lourd, redondant, si la trame se tient… Ce premier retour permet de nourrir cette confiance en soi, qui va ensuite permettre la persévérance.

Mais il faut toujours regarder les remarques des bêta-lecteurs avec objectivités, surtout quand ça concerne l’histoire ! On a toujours le choix, on connaît nos personnages…

Les bêtas-lecteurs sont aussi là pour les incohérences comme le prénom d’un personnage qui change au milieu… Le bêta-lecteur aide à le voir, mais après c’est à toi de faire un choix au niveau de l’histoire, si tu veux que ton personnage agisse d’une façon ou d’une autre, quel que soit l’avis du bêta-lecteur.

Je dis aussi souvent qu’on ne peut pas non plus attendre la perfection. J’ai des auteurs qui me disent « je ne publierai rien tant que je n’aurai pas enlevé toutes les fautes ». Mais tu ne peux pas, sinon tu ne t’en sortiras jamais  ! Il y aura peut-être une coquille ou deux qui traînera, la question c’est qu’il n’y en ait pas une par phrases et 15 par page…

Même les livres édités ont des coquilles, un mot qui manque… (rire)

Est-ce que tu as un conseil que tu aimerais donner aux auteurs qui lisent cette interview, qui sont des auteurs débutants ou qui ont déjà publié plusieurs romans ?

Au-delà de tout ce que j’ai déjà dit, avoir un travail de qualité, il faut être prêt à s’engager sur une course de fond, ce n’est pas un sprint… Cette course, elle dure longtemps. Si le premier roman n’a pas trouvé son public, alors en écrire un deuxième…
À la rigueur, il faut même être prêt à écrire pour soi parce qu’on aime ça. Tant mieux si ça rencontre du succès… mais continuer à écrire quoi qu’il en soit.

On parlait tout à l’heure de communication, c’est indispensable, qu’on soit édité ou autoédité. Ça demande un travail quasi quotidien, en tout cas très régulier. Si on n’est pas prêt à ça, ça va être compliqué… Après, tout dépend de ce qu’on accepte de faire et les conséquences que cela peut avoir dans un sens ou dans un autre…

Donc il faut se fixer des objectifs, parfois assez hauts et tout faire pour y arriver et ça demande du travail. Ce n’est pas magique, ça demande du travail et de la persévérance.

Je pense que l’objectif premier d’un auteur — à partir du moment où on pense à l’autoédition ou à l’édition traditionnelle à terme — c’est d’être lu… Sinon on écrit pour soi et ses proches. Et pour se faire connaître, on doit se rendre compte qu’on est en effet qu’un texte parmi des milliers, mais qu’il est toujours possible de tirer son épingle du jeu.

On n’est pas nécessairement obligé d’être lu par un million de personnes… mais on veut être lu quand même !

Après il ne faut pas hésiter à se faire aider. Tu proposes aussi des accompagnements pour les auteurs. Il y a des auteurs qui en ont besoin.

Même moi, qui m’en sors plutôt bien, j’ai encore parfois besoin de quelqu’un pour me conseiller ou me botter les fesses  !

Clairement ! On est tout seul devant notre ordinateur avec nos questions et parfois un avis extérieur ou l’avis d’un autre auteur ou de quelqu’un qui s’y connaît en com, c’est toujours intéressant. On voit ça avec certains groupes sur Facebook, notamment de groupes d’auteurs où on peut échanger… Il ne faut pas hésiter à se regrouper, à échanger, à partager.

J’ai tendance à croire que dans le milieu de l’autoédition et même de l’édition, il n’y a pas une concurrence acharnée entre les auteurs. Généralement, les auteurs aiment bien s’entraider, partager leurs astuces, répondre aux questions des uns et des autres.

Il ne fait donc pas hésiter à poser ses questions. On est seul et on peut avoir besoin de conseil, tout simplement il faut avoir cette humilité-là.

Il y a aussi les accompagnements que tu proposes ou que je propose pour aller plus loin. Les inconvénients des groupes Facebook, c’est ce que j’ai vu à mes propres débuts, c’est que c’est impersonnel. Les réponses que l’on obtient ne sont pas forcément adaptées à notre problème, notre situation, notre objectif…

C’est bien pour un point technique, du genre « je suis bloqué sur KDP… comment on fait ? » Maintenant sur une stratégie de communication, bien sûr ça ne va pas marcher. Et là, c’est bien d’avoir quelqu’un avec qui discuter, comme toi ou éventuellement d’autres personnes qui peuvent proposer du coaching.

Avoir vraiment un accompagnement personnalisé qui répond à toutes les questions, c’est important. Ce n’est pas pour faire de l’auto promo que je dis ça, mais il faut savoir se faire accompagner.

Même en orthographe, c’est important parce que quand on écrit un texte on ne voit plus ses propres fautes. C’est important de passer par quelqu’un d’autre pour avoir une correction plus professionnelle. On est ainsi sûr de présenter un roman presque parfait.

Quand on n’est pas forcément maître dans un domaine, il ne faut pas hésiter à chercher les compétences ailleurs.

Donc… se lancer, persévérer, se faire aider… Le mot de la fin Marilyse ?

Et y croire aussi !

Oui, y croire  ! C’était le mot de la fin. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de rĂ©pondre Ă  mes questions  ! Et merci aux auteurs qui ont lu cette interview jusqu’à la fin  ! 

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A PROPOS D'ANAIS WEIBEL

Auteure auto-éditée depuis 2015, je vis de ma passion depuis 2018, avec un SMIC réalisé chaque mois grâce à la vente de mes romans. Aujourd’hui, je travaille à temps plein pour faire connaître mes livres et partage mon expérience et mes stratégies avec vous sur ce blog ! :D

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