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Bonjour à tous, bienvenue dans ce septième podcast ! Avez-vous déjà entendu parler de la délégation ? Et de tous les avantages que peut avoir le fait de déléguer, y compris pour les auteurs indépendants, comme vous et moi ?

Si ce principe vous semble farfelu même après l’écoute de cet épisode, je vous invite à le réécouter en septembre, quand vous serez débordé par la rentrée. 😉

Pour en discuter, nous rencontrons aujourd’hui Émilie Varrier, assistante pour les auteurs. Elle va vous expliquer en quoi consiste son activité, comment elle peut vous aider en effectuant certaines tâches à votre place, pour vous permettre de retrouver plus de temps, par exemple pour écrire !


Regarder la vidéo de l'interview :


Retranscription de l'interview :

Salut Émilie ! Tu vas bien ?

Salut Anaïs ! Très bien, et toi ?

Ça va très bien aussi. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton parcours dans l’assistanat ?

Je suis assistante de métier, c’est-à-dire que j’ai obtenu un BTS assistante de manager. J’ai travaillé dans différentes entreprises qui ont des activités diverses. Par exemple, j’ai travaillé pour un laboratoire pharmaceutique et pour Plastic Omnium qui fabrique des plastiques pour voitures.

J’ai aussi travaillé en réception, dans des services sécurité et environnement. J’ai eu des postes assez polyvalents et très diversifiés. C’est comme ça que j’ai amélioré mes compétences administratives, relationnelles, et en communication, que ce soit par téléphone, en face à face, etc.

L’assistanat est en moi. J’ai toujours été tentée d’assister les gens. C’est vraiment un côté très personnel et j’en ai fait mon métier. Ma rencontre avec toi, c’est vraiment ce qui m’a permis de développer mes savoir-faire au niveau de l’autoédition. 

D’accord. C’est vrai que je l’ai senti avec toi : au début, je me sentais mal, car j’avais l’impression d’exploiter quelqu’un. Finalement, tu m’as vraiment déculpabilisée là-dessus. Tu m’as fait comprendre que c’était un plaisir pour toi d’aider, d’être présente. C’est très appréciable aussi dans le relationnel.
Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’est la délégation ? Car ce n’est pas forcément un terme très naturel pour les auteurs qui nous écoutent. Et nous dire aussi pourquoi c’est important de manière générale ?

Déléguer, tout simplement, c’est confier une tâche à autrui. Déléguer cette tâche, c’est vraiment la donner à quelqu’un, de préférence à une personne d’expérience, en qui on a confiance. En général, c’est un professionnel qui s’y connaît car c’est son domaine, sa spécialisation. Ainsi, on profite de son expérience.

Dans ce cas, ce n’est pas profiter de la personne, mais de son expertise. En plus, comme c’est son métier, ce professionnel adore faire ce que vous lui confiez… c’est un plaisir. Nous faisons ce que vous, vous ne voulez pas faire. 

C’est vrai ! Et qu’est-ce que ça apporte aux gens qui délèguent ? Tu as certainement pu voir l’effet positif en aidant ces personnes ?

Oui, ce qui est important pour eux c’est qu’ils ne sont plus seuls à porter la charge de tout ce qu’ils ont à faire. Ils peuvent se concentrer sur leur stratégie, sur l’écriture, sur leurs projets. Finalement, ça leur permet d’avancer et de se développer.

C’est vrai, j’ai réalisé ça quand on a commencé à travailler ensemble. Je sais qu’il y a des auteurs qui n’ont pas la chance d’avoir quelqu’un à leur écoute pour parler de leur projet, de leurs avancées. Personnellement, j’ai un conjoint qui est entrepreneur. Je peux donc lui parler tous les jours de mes projets… mais même avec ça, il y avait une forme de solitude. Je m’en suis aperçue avec toi.
Avoir vraiment quelqu’un qui est avec moi dans mon projet et qui me soutient dans des tâches qui sont parfois dures, rébarbatives et qui me rongeaient, ça m’a enlevé ce petit poids de la solitude de l’auteur qui est derrière son ordi et qui galère. Maintenant, j’ai Émilie avec qui je peux parler !

C’est ça.

OK, donc déléguer, c’est enlever cette solitude, enlever un poids et pouvoir se concentrer sur des choses plus importantes.

Oui, c’est ça. Et certains se sentent débloqués. Le fait d’avoir quelqu’un avec qui travailler, ils se sentent libérés.

Libéré, c’est magnifique. Et quand on est auteur, qu’est-ce qu’on peut déléguer ? J’en ai une idée, mais je préfère te demander à toi qui travailles avec les auteurs.

En général, ce qu’on peut déléguer, c’est tout ce qui est répétitif, qui ne demande pas d’analyse spécifique de la part de l’auteur, ce qu’il fait par automatisme, sans même y penser, ce qui est chronophage et aussi, tout ce qui déconcentre.

Si un auteur est en train d’écrire et qu’il pense « il faut que je passe tel coup de fil » ou « tel libraire m’a dit de le rappeler à 14 h », il est coupé dans son élan. Il ne peut pas se concentrer. Ou alors, il est au travail, parce que tout le monde ne vit pas de son activité d’auteur. Dans ce cas-là, il peut déléguer tout ce qui est gênant pour lui. 

Ok, donc on peut déléguer beaucoup de choses finalement. D’ailleurs, on peut même déléguer l’écriture avec des « nègres littéraires ». Bon, je n’aime pas ce terme, mais c’est comme ça qu’on les appelle. On peut aussi déléguer la correction, la couverture… tout ça semble normal.
Ensuite, en effet, il y a toutes les petites tâches plus répétitives du quotidien auxquelles on ne pense pas naturellement. Et ce sont ces choses-là qui, généralement, nous rongent le plus !
C’était donc important aujourd’hui, d’ouvrir les yeux aux auteurs qui nous écoutent : des solutions existent au surmenage ! Sur le moment, on n’a pas forcément d’idées sur ce qu’on pourrait déléguer, mais je vous assure qu’une fois qu’on a mis le pied dedans, on n’en manque plus !

Oui, comme quand tu me dis : « Émilie, tu peux faire ceci ? », « Émilie, j’ai pas le temps de faire ça… », « Je suis en rush ! » (rires).

C’est ça. « Est-ce que tu as une petite heure pour moi cette semaine ? » (rires). Un autre exemple, avec les auteurs qui ne s’en sortent pas sur Facebook. Ils ne savent pas comment faire des posts, les mettre en page, trouver des visuels jolis, etc. Dans ce cas, on pourrait te demander : « Émilie, voici les textes pour les posts que je voudrais faire. Trouve une image s’il te plait et mets-le sur ma page ».

C’est ça. C’est eux qui rédigent l’article et moi je m’occupe de tout ce qu’il y a derrière. Ils n’ont pas besoin de publier leur poste ou d’aller bidouiller sur Facebook…

Donc, on peut vraiment tout imaginer. C’est très personnel et c’est parfois difficile d’imaginer tout ce qu’il est possible de faire. Ça dépend des auteurs, de leurs projets, de leur situation personnelle et quotidienne.
Aujourd’hui, tu t’es spécialisée dans l’aide aux auteurs indépendants. Pourquoi ça ? 

En commençant à travailler avec toi et avec les mois qui ont passé, j’ai compris qu’il y a énormément d’auteurs, quel que soit leur statut, qui ont besoin d’une assistante à distance.

Parfois, ils ne s’en rendent pas encore compte, mais dès qu’on ouvre un petit peu la porte, ils s’aperçoivent qu’ils devraient déléguer. Ils se disent « ça j’en veux plus », ou « ça je ne sais pas le faire »… Et puis, ils se bloquent eux-mêmes dans leurs projets. Quitte à ne pas aller en séance de dédicaces par exemple, parce qu’ils ont passé 2 ou 3 coups de fil et n’ont pas obtenu de date.

Ça touche de nombreux auteurs, que ce soit celui qui n’a pas encore édité un seul livre, et donc qui est complètement perdu. Car c’est vraiment une aventure l’autoédition et il ne sait pas du tout où aller. Tout comme l’auteur en maison d’édition et qui voudrait potentiellement autoéditer un livre. Mais il a besoin d’aide car il ne l’a jamais fait. Cela touche aussi tous ceux qui sont déjà autoédités et qui ont vraiment de l’expérience. Eux ont besoin de soutien parce qu’ils ont d’autres responsabilités. Enfin, bien sûr, les indépendants.

D’ailleurs, je suis moi-même entrée dans l’autoédition puisque je suis romancière. J’ai aussi nagé, me suis sentie perdue, mais j’ai tout donné pour m’autoéditer. Alors, comme je baigne dans ce monde, je me suis dit, pourquoi pas me spécialiser ? Finalement, je suis celle qui comprend le mieux les auteurs puisque je suis moi-même dans leur situation.

Et en plus, j’ai les compétences organisationnelles en tant qu’assistante. J’ai le sang-froid et le recul pour pouvoir les aider. Ça s’associe parfaitement et ça me semble tout à fait naturel de proposer mon aide aux auteurs.

Tu as dit une chose intéressante : le recul. On a pu le voir quand on a commencé à travailler toutes les deux, le fait de déléguer une tâche enlève la partie émotionnelle de cette tâche.
Tu l’avais très bien exprimé une fois, ça m’avait beaucoup touchée. Tu as dit : « Je me prends plein de râteaux quand j’appelle pour les campings et ça me fait plaisir de les prendre à ta place. Car ce n’est pas mon projet, donc ça me fait moins mal ». Ce n’était pas faux en fait !

Après avoir passé des appels pour toi, je t’imaginais face à leurs réponses. Il y en a qui ne sont pas très gentils, qui sont un peu inhumains. Au moins, je protège l’auteur. Je suis ce rempart contre la froideur et le refus. Ce n’est pas les auteurs qui se prennent les râteaux, c’est moi. D’ailleurs, ça m’arrive encore tous les jours !

Tu fais le tampon émotionnel. Ça donne encore un avantage à la délégation.
Donc, on a vu qu’il était possible de déléguer plein de choses en tant qu’auteur. Qu’est-ce que toi, tu proposes comme services exactement ? 

Ce que je fais avec les auteurs avec qui je collabore commence vraiment du tout début : finaliser le manuscrit. Vous avez un manuscrit terminé, vous l’avez relu, votre père, votre mère, vos frères et sœurs l’ont relu. Super ! Mais vous avez besoin quand même d’une lecture, d’un avis différent. Je peux m’en occuper. Ce n’est pas une simple lecture en tant que lecteur. C’est une mission plus professionnelle, un avis sincère. Je ne vais pas trop prendre de gants.

J’ai testé ce service ! (rire)

Je ne suis pas la maman qui dit « C’est super, c’est génial, tu vas être le meilleur auteur de l’année  ! ».

Une fois que votre manuscrit est fini, qu’il a été relu, tout est bon. Sauf qu’il faut le mettre en page et en forme pour pouvoir le charger sur Amazon et l’envoyer à l’imprimeur. Word, c’est casse-tête avec les marges et la typographie, les accents sur les majuscules… tous ces détails-là qui prennent un temps fou. C’est pareil, je m’en occupe !

Ensuite, lorsque le manuscrit est finalisé, il est prêt et édité sur Amazon, voire imprimé. Si vous voulez partir à la rencontre des lecteurs, je peux vous aider à organiser des séances de dédicaces. L’auteur me dit où il vit, là où il veut faire les séances de dédicaces. Parfois, il part en vacances une semaine ou deux. Il suffit de me le dire et je cherche des libraires, des espaces culturels aux alentours. Je les note, je prends les contacts. Ça ne paraît pas, mais cela prend des heures et des heures de recherches, afin de tout compiler.

Et puis, je peux me charger de la 1ère prise de contact. Passer un coup de fil, avoir l’email, le nom du responsable, parce que ce n’est pas toujours évident. Des fois on passe 3 ou 4 appels avant d’obtenir enfin le bon nom du responsable et son adresse email. Je peux aussi envoyer le 1er email qui présente l’auteur. Comme ça, au moins, il a déjà un pied dans la librairie et le gérant connaît le nom de l’auteur.

En fonction de l’auteur, s’il le demande, je peux relancer pour essayer d’obtenir une date. Je ne suis pas magicienne. Je n’obtiens pas de séance de dédicaces comme ça, en claquant des doigts. Je fais les démarches pour l’auteur. J’essaye, j’appelle, je relance.

Enfin, il y a des évènements autour desquels l’auteur veut communiquer, qu’il fasse des séances de dédicaces ou pas. La sortie d’un livre, les salons… tout ce qu’il a à partager avec à sa communauté, en général. Sur Facebook parce que ça marche bien, mais aussi Twitter, Instagram... On sait qu’il y a besoin de visuel. On ne peut pas juste écrire un texte comme ça. Il faut insérer une belle image. Il faut créer son image de marque. Finalement, être auteur c’est avoir sa propre entreprise. Je peux donc aider à créer un visuel.

D’ailleurs, j’ai beaucoup travaillé avec toi là-dessus. C’est toi qui m’as pas mal apporté sur ce sujet-là…

J’en suis ravie si, aujourd’hui, ça t’est utile. C’est très bien, il y a un échange. Tu m’aides, je t’aide.

C’est un bel échange. Maintenant je peux proposer ce service-là : créer des évènements sur Facebook. Quand il ne sait pas le faire, ou alors qu’il n’a plus le temps, je crée les évènements pour l’auteur, je crée un post et donc le visuel qui va avec. D’ailleurs, l’auteur qui va en séance de dédicaces a parfois besoin d’affiches. S’il ne sait pas le faire, ou n’a pas le logiciel, je m’en occupe.

Sur un site internet, sur un blog, si l’auteur a écrit un article, c’est bien sauf qu’il faut le mettre en page. S’il y a tout un système vraiment spécifique, l’auteur peut me former, m’apprendre rapidement comment le faire sur son site. S’il ne sait pas, je m’adapte et j’apprends facilement. Ainsi, je peux publier ses articles. Je ne les écris pas, bien sûr, mais je m’occupe de la relecture, éventuellement je corrige les fautes, une coquille par-ci, par-là. C’est toujours bien d’avoir une relecture.

On peut voir qu’à chaque étape, je peux aider. Du début du manuscrit jusqu’à sa communication. Même pour l’auteur qui maîtrise déjà son sujet. Je peux aussi faire la facturation en sortant des dédicaces. Je peux rappeler, parce que ce n’est pas toujours agréable, pour relancer une facture qui n’a pas été payée.

Finalement, chaque auteur est différent. Je me suis rendu compte que, tout comme chaque auteur a sa propre plume, son propre style, il a aussi sa propre façon de travailler, la manière dont il veut se montrer auprès de ses lecteurs. Je m’adapte à l'auteur. J’ai une façon différente de travailler pour chaque personne avec qui je collabore. Je ne fonctionne pas avec toi comme avec d’autres personnes. Je m'ajuste. L’auteur me dit ce dont il a besoin. Je lui dis si je peux l’aider et je fais en fonction de lui. 

J’ai aussi vu que tu t’adaptais. Parfois, tu écris des emails pour moi, qui sont des emails répétitifs, pour annoncer les séances de dédicaces, par exemple. J’ai pu le voir, tu t’adaptes dans l’écriture, tu as appris à recopier ma façon de m’exprimer. Bien sûr, je précise quand même que c’est bien moi qui rédige la newsletter sur l’autoédition. Je parle là d’emails informatifs et répétitifs. (rire) Donc tu as appris avec le temps à copier mon écriture, c’est aussi très intéressant.

Comme tu le dis, « avec le temps ». Je ne peux pas faire ça avec un auteur au bout de 3 semaines de collaboration. Avec toi, ça fait des mois que l’on travaille ensemble. On communique tellement souvent maintenant, que je sais et je vois comment écrire pour toi. Ta façon d’être s’imprègne peu à peu. Je deviens un peu ton double au niveau informatif.

Mais bon, ça rejoint l’idée que tu essayes vraiment de t’adapter à l’image de l’auteur. C’est un peu comme quand un auteur délègue la couverture. Le graphiste, s’il est professionnel, va prendre en compte si l’auteur veut une couverture sombre, claire, etc. Toi, autant dans les visuels et dans l’ensemble de ta démarche autour de l’auteur, tu vas t’adapter à sa façon d’être.

Tout à fait.

Tu nous as dit beaucoup de choses sur ce que tu fais. Tu peux aussi tomber dans le piège de gens qui vont t’en demander trop ! Cela sera bien de préciser les choses que tu ne fais pas. Tu as très souvent utilisé le terme « à la demande de l’auteur ».
En effet, il est important que ce soit l’auteur qui fasse la démarche de demander quelque chose. Est-ce qu’il y a des points auxquels il faut faire attention pour les auteurs, quand ils demandent à déléguer une tâche ? 

Il ne faut pas qu’ils oublient que je suis assistante. Pour moi, ce n’est pas du tout péjoratif. Il y en a qui ont une impression négative d’être assisté. Sauf que pour moi, c’est être un bras droit.

Donc, je suis assistante, je ne suis pas coach. Je ne suis pas responsable marketing ni graphiste ni correctrice, c’est-à-dire que je n’ai pas de diplôme en langue française. Je ne suis pas formatrice en communication, en stratégie sur Amazon ou en écriture…

Je disais que je peux relire, car j’ai un avis plus poussé que la maman, sauf que je ne suis pas non plus prof et écrivain de best-seller, même si je suis romancière.

De même, je ne sais pas monter un site internet. Je l’ai fait pour moi, mais je ne vais pas commencer à créer le site internet de l’auteur. Je peux donner quelques conseils, un avis plus professionnel, mais pas non plus spécialisé dans le graphisme par exemple.

Je laisse ce travail aux coachs comme toi. Je préfère plutôt travailler en collaboration avec des spécialistes. En fait, c’est un peu comme monter une maison d’édition à nous tous. L’auteur a son coach, son graphiste, son imprimeur et moi, je suis l’assistante qui peut organiser le tout et faire que ça marche bien. Mais, je ne vais pas prendre la place d’un graphiste. Je peux compenser. 

D’accord, et tu ne prends pas les décisions stratégiques. Il faut faire la différence entre « J’ai décidé de faire des séances de dédicaces et je demande à Émilie de se charger de la prise de contact » et « je veux faire des dédicaces et Émilie doit me dire comment faire ». L’auteur doit être au clair sur ce qu’il attend de ton travail et sur la stratégie qu’il veut mettre en place derrière. Ce ne sera pas à toi de lui dire.

Voilà, je ne vais pas lui dire comment se comporter. Je ne vais pas lui expliquer comment on fait une bonne séance de dédicaces. Moi, je fais en sorte qu’il ait sa base de données. Je vais l’aider au mieux possible pour qu’il ait sa séance de dédicaces. Ensuite, c’est à lui de faire en sorte que ça marche.

En effet, pour ça il peut faire appel à des coachs, par exemple à l’accompagnement que je propose. Mais notre travail reste complémentaire. J’ai aussi parfois besoin de faire la démarche inverse de la tienne.
Certains auteurs que j’accompagne me demandent si je peux prendre en main leur page Facebook, par exemple. Non, moi je vous apprends comment l’utiliser, la stratégie de communication. S’ils le veulent vraiment, je leur explique l’aspect technique. Mais s’ils ne veulent pas s’ennuyer avec ça, avec la publication, les visuels, c’est toi qui peux les aider. 

Exactement.

Depuis décembre, tu as commencé à travailler avec d’autres auteurs. Quels ont été les retours de ces personnes, pour montrer les possibilités à ceux qui nous écoutent ? Qu’est-ce que ça leur a apporté ?

Avant de dire ce que ça leur a apporté, je pense aussi qu’il faut expliquer comment c’était avant de travailler avec moi. C’est important le avant/après, car c’est assez flagrant.

Avant, ils se sentaient bloqués, ils se sentaient seuls, un peu perdus. C’était un peu la grande aventure. Ils ne savaient pas où ils en étaient. Pour les auteurs qui n’avaient pas encore autoédité un livre, ils étaient encore un peu égarés, apeurés parfois par l’autoédition, perdus au milieu de la foule. Ils ne savaient pas comment se faire remarquer. Ils avaient peur aussi de l’avis des lecteurs parce que, finalement, leur manuscrit n’avait pas été relu. Ils se sentaient parfois dans l’urgence et moins productifs. Parfois ils ressentaient une baisse de moral, une perte de motivation. Ils ne savaient plus trop où aller, ils n’avaient plus le temps pour souffler…

Quant au « après avoir travaillé avec moi », parfois même aussi avec un coach - comme on le disait, c’est très complémentaire - donc parfois le fait d’avoir les deux, de t’avoir toi comme coach et moi en tant qu’assistante, ils ressentent une qualité et une efficacité dans leur travail, dans leur activité.

Tout se fait beaucoup plus rapidement. C’est comme si ça faisait des mois qu’ils trainaient la patte et là, d’un coup, tout se goupille. Ils ont le sentiment de gagner du temps, d’être efficaces et puis ils bénéficient de cette relation de confiance, de cette collaboration. Ils ont quelqu’un avec eux, ils sont contents de pouvoir communiquer sur l’avancée de l’autopublication de leur livre.

Et puis, même si ça ne fait pas partie de la liste de mes tâches, ce partage au quotidien, ce « là, j’ai fait ça, regarde. », « j’ai été à telle séance de dédicaces et j’ai vendu... ». Dans ces moments-là, ils sont vraiment contents. Et puis, ça marche, donc ils sont rassurés et aidés.

Finalement, ils retrouvent l’énergie qui leur manquait, qu’ils ont peut-être eue au début mais qu’ils ont perdue quand ils ont voulu se lancer et que, face à certains échecs, au refus des libraires pour les séances de dédicaces ou bloqués quand ils se sont retrouvés sur Amazon. Ils ne savaient plus comment faire, comment mettre en page, mettre en forme... Alors qu’avec mon aide, leurs peurs s’envolent et ils peuvent avancer sur autre chose.

On m’a dit aussi qu’avant, ils procrastinaient, ils manquaient d’efficacité. Mais comme je m’occupe de toutes ces choses qui les faisaient tourner en rond, ils ont plus le moral, plus de temps pour leur vie de famille, pour eux-mêmes et pour monter d’autres projets. 

C’est vraiment super ! C’est hyper positif. Je confirme que travailler avec Émilie et avoir quelqu’un qui s’occupe de plein de petites choses, c’est génial ! Et pour avoir été coachée, je peux aussi dire qu’en effet, ça ouvre tellement d’horizons.
Finalement, c’est une très belle synergie. J’invite vraiment tous les auteurs qui se sentent démunis et débordés aujourd’hui, à te contacter pour faire le point sur ce qui pourrait être délégué. Du coup, si tu avais un conseil à donner à ces auteurs, ce serait quoi, pour commencer ? 

De demander de l’aide, de ne pas rester seul. S’ils sont bloqués, s’ils se retrouvent dans certaines choses que l’on a dites, sur le sentiment d’être seul et de ne pas savoir où aller ou d’être un peu oppressés, je leur conseille de contacter quelqu’un. S’ils voient que ce que je leur propose peut les aider, il ne faut pas hésiter. Ils peuvent me contacter.

Dans ce cas-là, ce que je préfère, c’est un entretien téléphonique. On discute de leurs projets, de ce qu’ils ont envie de faire, de leurs besoins, de leurs demandes. Si je vois que je peux les aider, je leur envoie un devis. Et s’ils acceptent, on commence la collaboration et on avance ensemble.

Si je constate qu’ils sont complètement perdus, ils ne savent pas du tout où aller, il y aura peut-être besoin de passer par un coach. Mais je peux toujours être là pour les aider une fois qu’ils sauront là où ils vont. 

D’accord. Donc, faire un premier entretien avec toi pour voir les choses sur lesquelles ils sont bloqués, ce qui peut être délégué...
Sinon, on trouve aussi tes services sur ton nouveau site internet, qui est absolument magnifique. Quelle est son adresse ? 
Vous qui nous lisez, je vous invite à aller y faire un tour ! Vous allez trouver une source inépuisable d’inspiration sur les choses à déléguer. N’hésitez pas !
Je te remercie Émilie, du temps que tu as consacré pour cette interview. Et je te remercie pour tes conseils aux auteurs. Je te dis à très bientôt. 

C’est un plaisir, merci beaucoup.


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A PROPOS D'ANAIS WEIBEL

Auteure auto-éditée depuis 2015, je vis de ma passion depuis 2018, avec un SMIC réalisé chaque mois grâce à la vente de mes romans. Aujourd’hui, je travaille à temps plein pour faire connaître mes livres et partage mon expérience et mes stratégies avec vous sur ce blog ! :D

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  • Merci Anaïs pour cette vidéo sur « pourquoi et comment déléguer » que j’ai écouté avec attention. Personnellement, je délègue auprès de ma cousine une bonne partie de ma communication, elle a créé mon site d’auteure, elle fait mes vidéos, elle lit bien sûr mes romans et me donne beaucoup de conseils en ce qui concerne la cohérence de l’histoire et des personnages. Nous voyons ensemble la stratégie générale, elle gère certains coups de fils, et aussi, elle est là quand j’ai des coups de blues… Sans elle, son aide, son soutien, ce projet n’aurait jamais vu le jour tellement je me sentais « débordée » par cette entreprise ! Merci pour ces précieux conseils, l’autoédition est une grande ambition difficile à mener seul. Belle continuation. Thalia

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