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Qui décide de ce qu’un auteur gagne ?

17 mars 2018

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Ça y est, je suis de retour ! J’ai enfin terminé l’écriture de mon 4e roman « Juste Puni » à paraître en octobre. Je vous avoue, ça a été intense, je me suis donnée à fond pour cette nouvelle histoire…

Et maintenant ?

Il me reste encore de nombreuses choses à faire avant la publication, mais je sors aujourd’hui de mon mode « créatif » pour retrouver un mode plus dynamique ! Place à la promotion, marketing et tout le tralala !

Fini donc le sentiment de culpabilité dont je vous parlais il y a deux semaines ^^

Je dois vous avouer que j’aime autant l’un que l’autre, mais la transition est parfois douloureuse… Et dans ces cas-là, je me concentre sur une chose : je dois encore faire des efforts pour pérenniser cette activité et vivre de mes romans.

Réponse au débat sur la rémunération des auteurs

Vous avez certainement entendu parler de cette révolte des auteurs autour du Salon du Livre de Paris cette année ?

Avec le hashtag #PayeTonAuteur.

Initialement, ce hashtag vient du fait que les éditeurs refusaient de payer les auteurs intervenants sur le Salon lors des plateaux ou rencontres.

Jusque là, nous sommes d’accord. Un auteur qui se déplace pour parler de ses histoires, promouvoir ses livres doit être rémunéré. Et les auteurs ont eu gain de cause.

Mais ce hashtag et cette protestation des auteurs couvent autre chose, et mon avis devient plus mitigé…

Qui décide de ce que gagnent les auteurs ?

Vous avez peut-être vu sur les réseaux sociaux ces affiches avec des photos d’auteurs dans leur quotidien dénonçant leur faible rémunération ?

Affiche de la Charte des Auteurs
Cette polémique parle essentiellement des auteurs et illustrateurs jeunesse, mais finalement, tous les auteurs édités sont concernés.

Vous le savez peut-être, les auteurs jeunesse touchent entre 6 et 10 % sur la vente des livres, et les auteurs de littérature « adulte » ou de B.D gagnent un pourcentage qui commence le plus souvent à 10 %, en moyenne…

Autant dire que cela représente de maigres revenus et que les auteurs édités s’en plaignent : sans eux, pas de livres pour faire vivre les ME, alors pourquoi n’auraient-ils pas la plus grosse part du gâteau ?

Mission impossible

La maison d’édition n’est pas forcément celle qui s’engraisse le plus !

Pour chaque livre vendu, il faut répartir les gains entre l’auteur, la maison d’édition, l’état, l’imprimeur, le libraire et le diffuseur. Et ce sont ces deux derniers qui gagnent le plus.

C’est donc toute la chaine du livre qu’il faudrait réduire pour que l’auteur remporte une plus grosse somme sur la vente de son livre…

Personnellement, je pense que c’est un combat perdu d’avance : il y aura toujours des auteurs prêts à être édités et à gagner des petites sommes. Donc la situation ne changera pas.

Choisir et agir !

Et je vais vous faire une confidence : je pense que les auteurs édités pourraient mettre leur énergie ailleurs que dans ce débat.

Pour moi, ils sont comme les personnes salariées qui se plaignent de leurs conditions de travail. Si vous n’êtes pas contents, faites autre chose, agissez !

J’ai personnellement décidé de quitter le salariat pour pouvoir donner à mon travail et mon temps leur juste valeur.

Ce que je gagne aujourd’hui ne dépend que de moi, et c’est moi que j’enrichis et non une personne extérieure.

Mon choix : l’auto-édition

Je suis donc devenue auteur indépendante et j’auto-édite mes romans. J’ai décidé de ne pas avoir de maison d’édition pour justement être rémunérée à la hauteur de mon travail.

Et aujourd’hui pour en vivre, je n’ai pas besoin de vendre une tonne de livres, car j’ai très peu d’intermédiaires dans la vente de mes romans.

Ça vaut le coup ? Oui, car même si c’est beaucoup de boulot, c’est aussi une grande satisfaction. Je le dis souvent, me lancer à mon compte m’apporte énormément sur le point de vue personnel et de plus en plus financièrement.

Est-ce que je ferais mieux en étant éditée ? Pas sûr !

Mes livres seraient peut-être déjà imprimés et diffusés dans toutes les librairies, mais rien ne m’assure qu’ils seraient vendus. Selon la maison d’édition, je ferais exactement ce même travail de promotion pour faire connaître mes livres pour gagner quelques euros.

Finalement, je n’aurais pas beaucoup de contrôle sur mes ventes, la manière dont mes livres sont promus…

La seule et unique raison pour laquelle j’accepterais d’être éditée : si mes livres deviennent trop connus et que je ne peux plus gérer la logistique !

Reprendre le contrôle

Donc voici ce que je dirais à tous les auteurs — et globalement, à tous les salariés — qui se plaignent de leurs conditions de travail ou de leur rémunération : prenez-vous en main !

Reprenez le contrôle de votre passion, de vos revenus et de votre vie.

Il est possible de faire un complément de salaire, puis un revenu, grâce à ses romans, j’en suis convaincue en regardant mes chiffres.

Cela demande de mettre en place des stratégies innovantes, d’avoir des échecs et des succès. Le tout c’est de persévérer.

Se préparer, anticiper et se lancer !

Je peux concevoir que c’est aussi une source de stress de ne pas savoir de quoi demain sera fait et c’est pour ça que ce sont des projets qui se préparent et s’anticipent et qui se font sur le long terme.

J’étais toujours salariée quand je me suis lancée dans l’auto-édition et j’ai monté mon projet en parallèle à mon boulot. Je me suis formée, j’ai fait mes premiers tests, mes premiers échecs (surtout) et mes premières réussites (un peu).

Quand je me suis sentie prête, j’ai tout plaqué pour y consacrer 100% de mon temps et de mon énergie.

C’est une étape importante : être face à moi-même m’aide à me surpasser. Je n’ai pas d’autre choix que de réussir. Mon état d’esprit est très différent maintenant que je n’ai plus de boulot.

Je sais que je vais devoir me serrer la ceinture pendant 2-3 ans avant de devenir indépendante financièrement. Mais ça va faire un an et demi que je suis auteur à temps plein et mes résultats sont en constante augmentation. Je suis confiante !

Il me faudra encore du temps pour pouvoir en « profiter », mais comme je le disais, c’est une énorme satisfaction d’être maître de mon destin.

Et vous ?

Est-ce que vous êtes en plein contrôle de votre activité d’écrivain ? De votre vie ? Est-ce que vous êtes heureux de ce que vous faites, des résultats que vous obtenez ?

Si ce n’est pas le cas, que pourriez-vous changer ?

Je vous souhaite de vous accomplir,

A bientôt,

Anaïs.

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