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Auto-édition : de quoi sommes-nous réellement capables ?

3 septembre 2018

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L’auto-édition signifie « faire soi-même ». Mais que sommes-nous réellement prêts à faire ? Jusqu’à quel point ? Et comment faire face à toutes ses peurs ?

La prévente de mon 4e roman « Juste Puni » commence ce samedi, et ces questions résonnent avec force dans ma tête. Cette angoisse est née avec les premiers retours des médias, suite à l’envoi de mon communiqué de presse par l’agence Edissio. Je ne m’attendais pas à un tel intérêt, mais j’ai été contacté par une dizaine de médias, y compris nationaux… et à gros tirage.

Passé la joie et la surprise, j’ai commencé à avoir peur : oh là ! Je suis indépendante moi, je n’ai que 500 exemplaires à la maison, 2 mains et 24h dans une journée. Je fais comment si les parutions dans la presse entraînent un effet boule de neige ? Ou devrais-je même oser dire « un véritable succès » !

En réalité, c’est un « faux problème » : après tout, si je dois avoir une avalanche de commande sur mon site, cela sera exclusivement pendant cette prévente, non ? Le plus gros du succès devrait donc être amorti par BoD car les lecteurs iront chez leur libraire ou sur Amazon pour trouver leur livre. Alors de quoi je m’inquiète ?

Comme tout auteur indépendant qui se lance dans une nouvelle aventure, j’ai peur de ne pas savoir à quoi m’attendre. De ne pas savoir quoi faire.

Vous avez sûrement connu ça, vous aussi, à différent moment : quand vous avez pensé à écrire, puis à finir votre manuscrit, quand vous vous êtes penché sur la question d’une maison d’édition à compte d’éditeur, à compte d’auteur ou à vous lancer en solo… Quand il a fallu gérer toutes ces petites décisions pourtant importantes : quel titre, quelle couverture ? Quel statut ?

Et en boucle « mais je ne sais pas ce qu’il est mieux de faire », « je ne sais pas, car ça dépend du résultat à la fin ! Si je peux vendre A, alors je fais B, mais si je vends X, alors il faudrait que je fasse Y ! »

J’en suis venue au stade où — face à la réaction des lecteurs et des médias — je me demande concrètement : va-t-il falloir que je sois éditée pour gérer ? Est-ce que cela ne serait pas mieux pour mes romans qu’au moins l’un d’eux ait une importante visibilité ?

Finalement, cela revient toujours à se demander : quel est mon objectif ?

Le mien est de vivre de mes romans. Mais plus que l’argent, il y a autre chose derrière ça : si je vis de mes romans, cela veut dire que je vends beaucoup de livres… et donc que mon message d’espoir est diffusé.

C’est ça le plus important au fond : diffuser mon message. Et pour cela, il me faudra à un moment une grosse ME pour débrider mes ventes.

Ma première réaction à cette pensée c’est : « j’ai peur ». J’ai peur de mal choisir la ME, de perdre le contrôle, de me planter, de me faire avoir… et pouf, mon roman envolé, perdu dans les méandres administratifs d’un ME, mon histoire vidée de sa substance, mon style et message policés, voire effacés… Cela fait un an que je m’arrête à cette peur, depuis le succès de « L’espoir au corps ».

Aujourd’hui, les choses changent : d’abord, j’ai gagné en confiance, mon lectorat s’est étoffé, je vis aujourd’hui de ma passion… et maintenant il y a « Juste Puni », la réaction des médias… Tout ça, se sont aussi des arguments à mettre sur la table face à une ME.

Et quelque chose a bougé dans mon état d’esprit ces derniers mois, je pense en grande partie grâce à mon coaching de 3 mois avec Margaux Klein.

La semaine dernière, j’ai dit de but en blanc à mon conjoint : « si j’ai peur, alors je dois le faire. »

Aussi simple que ça. Tant que je ne l’aurai pas fait, que je n’aurai pas testé, et éventuellement réussi ou échoué, je continuerai à avoir peur.

Et vivre dans la peur, ce n’est pas une vie !

En me lançant sur ce chemin, j’apprendrai des tonnes de choses, je découvrirai un nouvel univers, je pourrai enfin répondre aux auteurs qui me demandent : « Alors c’est mieux avec une ME ? », car j’en aurais fait l’expérience.

Ce que je veux vous transmettre dans cet email c’est qu’il faut agir, dès que l’on a peur. 

Vous avez peur que ça ne soit pas la bonne couverture ? Eh bien, lancez-vous ! Il n’y a que comme ça que vous le saurez ! Vous la changerez dans 3 mois si besoin, ça fait partie du jeu. Je m’en suis mordu les doigts pour « Au-delà des tours », c’était un drame de devoir changer de couverture et finalement, tout s’est très bien passé.

On apprend de ses échecs. Cela ne veut pas dire que vous allez échouer à chaque fois. Cela veut dire que plus vous ferez les choses, plus vous apprendrez. C’est en faisant « l’expérience » que vous saurez si cela vous correspond, que vous allez affiner votre vision, votre objectif.

Alors, où que vous en soyez en auto-édition, foncez ! Vous avez peur ? C’est un signe que vous devez le faire !

De mon côté, je vais attendre que la sortie de « Juste Puni » soit passée. En octobre (si aucune ME n’est venue frapper à ma porte;-) ) je vais réfléchir à l’avenir de « L’espoir au corps », et pour affronter ma peur, il y a de GRANDE chance pour que ce livre atterrisse chez des éditeurs. Je ne lâcherai rien si je suis convaincue que c’est la meilleure chose à faire. 🙂

Je vous retrouve dans 2 semaines, avec les résultats de la prévente de « Juste Puni » et de nouvelles réflexions sur l’auto-édition. 🙂

Bon courage pour la reprise si vous reprenez le boulot ou bonnes vacances si vous partez hors saison !

Anaïs

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